Sophie GALITZINE, art thérapeute, pratique la psychiatrie transculturelle, un pont entre l’approche anthropologique et psychanalytique. Comédienne et danseuse, elle a proposé “Le fruit de nos entrailles” au théâtre de l’Essaion.
https://www.youtube.com/watch?v=KIbOzCSGB9I
JOCELYNE CHEMIER MISHKIN, journaliste et auteure, propose de Comprendre Maurice Zundel, une présentation de Maurice Zundel dans Contre-pied Editions, magazine en ligne, de philosophie, spiritualité et psychanalyse, à lire en cliquant sur le lien :
https://www.acontrepiededitions.com/spip.php?article229
http://www.acontrepiededitions.com/spip.php?article159
https://www.youtube.com/watch?v=JZO0VaP6sCk
L’article de Jocelyne Chemier-Mishkin intitulé Les grande lignes de la pensée de Maurice Zundel a été publié également publié dans la Revue trimestrielle Infinitude qui fait un travail remarquable d’accompagnement et d’aide aux personnes en deuil.
Le son appartient au monde de l’intériorité
ELIZABETH SOMBART, concertiste internationale, applique à la musique ce que Zundel dit de la relation : “L’essence de la musique n’est pas de faire communiquer les êtres entre eux, mais pour chacun d’entre nous, de communier à travers elle vers notre silence intérieur. C’est pourquoi la musique est le miroir dans lequel chaque être humain peut retrouver l’éclat de sa noblesse, le fil d’Ariane de la fraternité.”
Sa Fondation Résonnance a pour vocation d’apporter la musique là où elle n’est pas, dans les pays sinistrés, les prisons, les maisons de retraite. “L’artiste est souvent perçu comme un être solitaire. Mais je crois que cette solitude est habitée. Quelqu’un écoute en nous et pour nous. Seul un être relié à la vie depuis sa plus profonde intériorité est capable de devenir ce silence à partir duquel il devient lui-même geste créateur. Le geste créateur absolu, c’est le Christ.” Découvrez ses entretiens et quelques unes de ses interprétations.
Célébrer le silence
SYLVIE GERMAIN : “Zundel rêvait de dédier une église au silence comme Sainte-Sophie l’est à la sagesse. Sa pensée théologique et philosophique puise son ampleur, sa profondeur spirituelle, sa lumineuse sagacité et sa puissance toute en finesse dans ce grand fond de silence dont il n’a cessé de se mettre à l’écoute. Hagia Sigê, saint Silence : son oeuvre en est l’édification, sa vie, la célébration. Entrer dans cette oeuvre, c’est apprendre à respirer le silence”. ( in La Croix, 19.01.2008)
Découvrez l’entretien de Sylvie GERMAIN avec Bertrand RÉVILLON in Prier, n°390, avril 2017 : Écrire le fin silence.
Bernard Geyler, architecte, apporte son aide à de nombreux projets architecturaux menés par l’ordre des dominicains. Inspiré par Zundel auquel il a consacré un master de théologie, Il s’engage également auprès des chrétiens d’Irak https://auxporteursdelumiere.org On lui doit d’avoir fait traduire en arabe le livre Vie mort et résurrection. On lui devra aussi dans le cadre d’une rénovation de quartier dans le village de Huttenheim, en Alsace, la création d’une Allée Maurice Zundel ! Il vient de publier Zundel, le passeur de gué.
Croire aux forces de l’esprit
MARIE DE HENNEZEL, auteur de La Mort intime, accompagne les fins de vie. Elle raconte aujourd’hui dans un livre son accompagnement des dernières années de la vie du président François Mitterand, atteint du cancer, de 1984 jusqu’à sa mort, en 1996. Le sens de la vie, le mystérieux passage, l’au-delà nourrissent leurs conversations, accompagnent leurs promenades, approfondissent leur amitié. Ils échangent des livres. Ouvrages littéraires de sa part à lui, spirituels de sa part à elle. Parmi ceux-ci, des livres de Maurice Zundel, l’un de ses compagnons de route (Marie de Hennezel a publié Entrer vivant dans la mort, au Cerf, en 2000, Vie et Mort en dialogue avec Maurice Zundel, conférence donnée à Neuchâtel 1997).
Les échanges cheminent : lors des voeux prononcés à l’aube de l’année 1994, le chef de l’Etat prononcent ces mots qui étonnent : « Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas ».
Croire aux forces de l’esprit, Marie de Hennezel, Fayard, sept. 2016.
Ouvrir les portes à l’Esprit
SIMONE PACOT, qui nous invite à retrouver en nous la présence de la Présence, cite tout au long de son oeuvre (L’Évangélisation des profondeurs, Reviens à la vie, Ose la vie nouvelle) des passages des homélies de Maurice Zundel publiées dans les ouvrages posthumes Ta parole comme une source, Ton visage ma lumière.
L’expérience de l’Art et de la Beauté
PAUL BAUDIQUEY, prêtre français, (1926-2001), est connu, bien sûr, pour ses fameux commentaires de l’oeuvre de Rembrandt et aussi pour cette citation très zundélienne : « Les vrais regards d’amour sont ceux qui nous espèrent, qui nous envisagent au lieu de nous dévisager. »
Lors d’un colloque intitulé Regards croisés sur Maurice Zundel qui s’est tenu en Suisse en 1997, invité par Marc Donzé, Paul Baudiquey intervenait sur L’Expérience de l’art et de la Beauté.
L’art, nous dit-il, est pour Zundel un chemin d’intériorité, l’émerveillement constituant l’expérience spirituelle par excellence. « La contemplation nous fait emprunter ce chemin vers l’intérieur, ce chemin vers la Présence, ce chemin vers le secret, ce chemin en définitive vers Dieu. » Il cite Zundel :
Tout art authentique est l’affleurement de l’éternel dans une matière devenue transparente à l’esprit. (Ouverture sur le vrai, Paris, Desclée, 1989, p.34).
L’essentiel d’une œuvre d’art est donc cette ouverture au mystère :
A force de respirer la Beauté [l’homme] découvrira bientôt, en lui-même, des exigences qui le dégoûteront de la médiocrité en lui révélant un monde inconnu qui éveille et comble (L’homme passe l’homme, Paris La Colombe, 1948, p.11).
A quoi nous intéressons-nous le plus dans la réalité ? A son mystère, à ce qui nous dépasse, à ce que nous ne pouvons saisir. Pratiquement toute l’histoire de l’Art, de l’Amour et de la Mystique, tient à cette poursuite de l’Inaccessible » (Recherche du Dieu inconnu, Paris Desclée 1986, p. 81).
Partageant le cheminement de Zundel, Paul Baudiquey répond à ceux qui l’interrogent : « Rembrandt avait-il pensé à tout ce que vous dîtes lorsque vous présentez ses œuvres ? » « Bienheureusement, ce que l’on trouve dans ses œuvres dépasse infiniment la conscience qu’il en avait, la richesse d’un créateur est justement d’être une sorte de « médium », traversé par des forces, par des lumières, qui le dépassent infiniment. »
La réponse fait écho à cette pensée de Zundel :
Toute la vérité de l’art est dans ce regard intérieur intégré à son mouvement. Peu importe que ses figures trahissent une gaucherie ingénue ou une technique raffinée : l’essentiel est qu’elles portent cette inflexion virginale qui ouvre la matière au secret de l’Esprit. […] C’est cette Présence qui est la Beauté. (Recherche de la Personne, Paris, Desclée 1990, p.14,15.)
Retrouvez l’intégralité de cette conférence in Regards croisés sur Maurice Zundel, Actes du Colloque à l’occasion du centenaire de la naissance de Maurice Zundel, 24-25 janvier 1997 à Neuchâtel et publiés par Marc Donzé, Editions du Cerf et St Augustin, 1997.
(article en cours)